Evolution des revenus 2021
Évolution des prix à la vente (en % entre 2020 et 2021)
Les prix régionaux des marchés du maigre ou de la boucherie suivent les tendances nationales, à la hausse notamment sur le 2ème semestre, mais avec modération.
Les prix des cultures de vente continuent leur ascension et les marchés mondiaux sont sous tension.
Le rebond des rendements par rapport à 2020 conforte l’autonomie des systèmes bovins viande et limite l’impact de la hausse des prix des aliments.
Évolution des charges de production (en % entre 2020 et 2021)
Flambée des charges et l’IPAMPA Viande Bovine atteint un niveau record historique de 112,7.
L’inflation des charges est inédite (aliment, énergie, matériel…). Les prix des aliments achetés sont plombés par les cours élevés des céréales et protéines végétales. La hausse très prononcée des engrais sur la fin d’année 2021 se répercutera en 2022.
2021 : UNE BONNE ANNÉE FOURRAGÈRE, MOINS FAVORABLE AUX CULTURES
Évolution prévisionnelle du revenu des 3 principaux systèmes de production bovins viande d’Occitanie (en % entre 2020 et 2021 )
Naisseur rustique et Rosée des Pyrénées transhumants en zone de montagne
Les produits de l’atelier sont portés par une évolution positive des prix des broutards, et, dans une moindre mesure, des vaches grasses, souvent valorisées en circuits courts.
Côté charges, le coût alimentaire affiche une hausse liée aux prix des aliments du commerce, et à l’achat complémentaire de fourrages, sur la zone orientale des Pyrénées, venu couvrir le déficit fourrager consécutif à la sécheresse.
L’amélioration des produits soutient la marge brute atelier mais l’envolée des charges de structure pénalise le coût de production, le revenu et l’efficacité économique du système.
Naisseur blond en zone polyculture élevage
Malgré la reprise du marché de la viande, le produit, pénalisé par la baisse des aides, progresse peu. Le coût de production est pénalisé à la fois par la hausse des prix des aliments achetés (coût alimentaire), et par la flambée des frais de mécanisation (énergie, matériel).
À l’échelle de l’exploitation, la progression du produit des productions végétales (marché haussier) couvre l’augmentation des dépenses de structure et permet de soutenir l’efficacité économique du système.
Bien que le revenu disponible évolue favorablement, la rémunération de l’atelier bovin viande se dégrade.
Naisseur-engraisseur de Veaux d’Aveyron et du Ségala
Ces systèmes intensifs du Ségala sont fortement pénalisés par l’envolée du prix des intrants (aliments achetés, énergie), entraînant une hausse du coût alimentaire qui affecte la marge atelier, et du coût de production.
La demande en veaux Label reste timide en 2021 et limite le taux de labellisation des veaux. Le produit de l’atelier se maintient grâce à l’évolution positive du prix des vaches grasses, mais il ne suffit pas à compenser la hausse des charges, ce qui pénalise sensiblement le revenu des éleveurs.
Dans ce contexte, même les exploitations diversifiées avec des cultures voient leur efficacité économique s’éroder en 2021.
La rémunération permise par l’atelier bovin viande (en nombre de SMIC/UMO exploitant) est un indicateur de rentabilité de l’atelier viande issu de la méthode « Coût de Production » ; L’efficacité économique d’un système est le ratio EBE/PB.
Source
Ont contribué à ce dossier : Jean-Christophe Vidal (CA 12), CA 31, Jean-Claude Baup (CA 32), Jean-Bernard Mis (CA 81), Geneviève Leppard (CA 11), Pauline Perez (Bovins Croissance 66), Aurélie Blachon (Institut de l’Élevage).
INOSYS – RÉSEAUX D’ÉLEVAGE
Un dispositif partenarial associant des éleveurs et des ingénieurs de l’Institut de l’Élevage et des Chambres d’agriculture pour produire des références sur les systèmes d’élevages.
Ce document a été élaboré avec le soutien financier du Ministère de l’Agriculture (CasDAR) et de la Confédération Nationale de l’Élevage (CNE).
