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L'influenza aviaire : plan de vaccination

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Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire lance à compter d’octobre 2023 une campagne de vaccination nationale contre l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Ciblée sur les canards d’élevage, cette campagne vaccinale est une première en Europe

L’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) s’est propagée dans le monde entier, provoquant une épizootie d’une ampleur sans précédent et faisant peser une menace permanente non seulement sur les oiseaux sauvages et les volailles, mais aussi sur les mammifères, ainsi que sur l’homme.

Les délégués de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) ont reconnu le 25 mai dernier que la stratégie actuelle de lutte, basée sur des mesures classiques telle que la biosécurité, l’abattage sanitaire et les restrictions de mouvements, ne permettait plus de limiter efficacement le risque de diffusion du virus.

La vaccination préventive est donc reconnue comme un outil complémentaire des mesures déjà mises en place :

-le respect des mesures de biosécurité

-une surveillance sanitaire garantissant une détection précoce de la maladie

-une réduction des densités en élevage pour limiter la diffusion

 

Calendrier de vaccination

L'arrêté rend obligatoire la vaccination des nouveaux lots de canards commerciaux mis en place à compter du 1er octobre 2023. Le respect de cette obligation sera contrôlé par les DD(ets)PP.

 

Le vaccin retenu est VOLVAC B.E.S.T de Boehringer Ingelheim

 

 

Chaque lot de canards destinés à la consommation, mis en place à partir du 20 septembre 2023, doit être vacciné.

Cette vaccination préventive est mise en place dans les établissements détenant plus de 250 canards mulards, Pékin ou Barbarie sur le territoire métropolitain, hors Corse.

La stratégie de vaccination cible les élevages commerciaux détenant un nombre important d’animaux (plus de 250) qui, en cas de foyer IAHP, excréteraient des charges virales importantes entrainant un fort risque de propagation.

 

Le protocole de vaccination prévoit deux injections : un premier vaccin sous-cutané à 10 jours d’âge et plus, et une seconde dose 18 jours plus tard.

Ce protocole doit être complet à 6 semaines d’âge au plus tard.

 

 

Cette campagne de vaccination est prévue pour au moins un an, avec prévision d’une durée de plusieurs années, avec si nécessaire une évolution des modalités techniques.

 

Traçabilité

Afin de pouvoir vacciner les animaux, il est primordial que vos mises en place soient déclarées sur BD Avicole. C’est à partir de là qu’un numéro IMEP, nécessaire à la traçabilité, sera créé pour identifier votre lot et ainsi commander le vaccin.

 

La vaccination est toujours effectuée sous la supervision du vétérinaire sanitaire de l'élevage, mandaté pour cette mission par l'Etat.

 

En pratique, l'acte de vaccination peut être effectué par différents acteurs :

• des vétérinaires ;

• l'éleveur et ses salariés ;

• des techniciens intervenant en élevages de volailles (uniquement les techniciens  salariés de sociétés prestataires de services de vaccination)

 

Les seuls techniciens autorisés à vacciner sont les techniciens salariés de sociétés prestataires de services de vaccination, c'est-à-dire les techniciens mentionnés à l'alinéa 6 de l'article L 243-3 du code rural qui est l'article listant les opérateurs autorisés à réaliser certains actes vétérinaires.

En ce qui concerne les techniciens salariés de structures telles que les organisations de production ou les cliniques vétérinaires, ils ne sont pas autorisés à vacciner. En effet ces techniciens, mentionnés à l'alinéa 7 du même article, sont uniquement autorisés à réaliser certains actes zootechniques parmi lesquels ne figure pas la vaccination.

 

La surveillance

Des mesures de surveillance passive renforcée et active sont prévues

 

En cas de non-respect de l’obligation de vaccination, une réfaction des indemnités en cas de foyer sera appliquée.

 

La vaccination ne permettra pas d’éviter une nouvelle épizootie. L’objectif est de freiner la diffusion du virus et compléter les mesures de lutte.