Pic Steak est né
Interview de deux éleveurs engagés dans la démarche
Ils répondent à nos questions pour vous présenter le collectif et la marque !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m'appelle Cyril BIBES. J'ai 32 ans et je suis installé à Bénac en Bovins allaitants de race Blonde d'Aquitaine, actuellement en conversion biologique, je vends pour le moment des veaux broutards. J'ai un petit cheptel transhumant de 25 mères, ainsi que quelques vaches de race Lourdaise. (CB)
Bonjour, je suis Pierre Vignes, éleveur race Blonde d’Aquitaine sur la commune de Labassere. Je travaille en système transhumant, de 65 mères. (PV)
Comment avez-vous entendu parler du projet d’émergence d’une filière bovin viande locale ?
CB - J'ai pu assister à plusieurs réunions organisées par la Chambre d'agriculture sur ce projet, et j'ai été convaincu par cette nouvelle dynamique de filière longue, avec une valeur ajoutée pour chacun des maillons de la chaîne, dans un contexte de vente de bétail maigre ou non fini très morose.
PV - J’ai été en contact avec Marie Delhoume, par du bouche-à-oreille, elle m’a présenté le projet par téléphone. Le principe du projet m’a plu, car il s’adapte à la conjoncture actuelle, au marché et à la demande du consommateur. Je suis convaincu que le steak haché à toute sa place dans les rayons, les consommateurs sont en demande.
Quels sont les objectifs de ce projet ?
CB - L'objectif principal est de capter une partie des nombreuses vaches qui quittent le département sans être engraissées et donc valorisées pleinement pour l'éleveur. Ainsi, à partir de l'éleveur, tout un système d'économie circulaire se met en place, et chaque maillon de la chaîne à l'échelle locale profite des retombées économiques. De plus, le consommateur bénéficiera d'une traçabilité et d'une qualité de produit
incontestable.
PV - L’objectif pour moi est de pouvoir vendre mes animaux à un prix juste, pour être réellement rémunéré pour mon travail. L’idée de produire en local est pour moi la manière la plus pertinente de s’adapter à la conjoncture tout en prenant en considération les aspects écologiques et économiques de nos professions.
Quelles sont les valeurs qui unissent les éleveurs engagés ?
CB - Les éleveurs engagés dans le projet font preuve d'une grande cohésion, et l’envie commune nous amène à une forte émulation. Chacun amène à son niveau ses compétences et ça donne de la complémentarité, c'est très enrichissant personnellement. Au-delà de ça, c'est bien sûr une juste rémunération pour notre travail que nous prônons.
PV - Je rejoins Cyril sur ses propos. L’ambition du projet était de réunir plusieurs éleveurs… Je crois en la force du collectif. Le groupe a fait preuve d’une réelle prise de conscience des problèmes actuels. Les apports de chacun ont permis de faire avancer sereinement et en confiance les uns et les autres dans les réflexions du projet.
Pic Steak… Qui a pensé à ce nom ? Pourquoi Pic Steak ?
En travail étroit avec l'agence de communication Nowooo et après plusieurs soirées débattre, nous avons retenu le nom Pic Steak. La volonté était forte de trouver un ancrage local, d'où la référence au Pic du Midi de Bigorre qui est notre emblème. Ce dernier a souvent l'occasion de voir passer nos troupeaux transhumants sur ses pentes.
Et ce steak haché on le goûte quand ?
CB - Le steak haché ensuite, sera notre produit signature d'où l'idée de l'associer au nom. Pour l'instant, nous sommes aux avants goûts, avec les dégustations au salon de l'agriculture et journées spéciales chez Métro. Mais vous pourrez le retrouver très prochainement au rayon libre-service de vos GMS de proximité.
PV - Nous avons l’objectif de vous proposer le steak haché pour l’été 2022 !
Un dernier mot ?
CB - Éleveurs bovin, sautez le pas et venez prendre part à ce beau projet qui ne demande qu'à grandir !
PV - Collègues éleveurs venez nous rejoindre dans ce collectif, nous avons besoin de la motivation de tous afin de bien ancrer le projet dans le territoire. Une belle porte s’est ouverte, le marché est là, il ne tient plus qu’à nous d’y répondre... Et pour cela, nous devons être un maximum d’éleveurs de vaches grasses ! En tant qu’éleveurs de montagne un débouché pour vendre nos vaches est sous nos yeux, il faut saisir l’opportunité.