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L’essentiel de l’info Mes Marchés (20-27/09/22)

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L’apparente stabilité des cours des céréales ces dernières semaines résulte d’oppositions entre différents facteurs. D’un côté, la tension sur le maïs (récoltes USA et UE annoncées comme les pires de la décennie ; semis argentins menacés par un 3e épisode de La Niña) et les préoccupations concernant les exportations en Mer Noire maintiennent les prix élevés. De l'autre, le risque de ralentissement de l’économie et la relative détente sur le blé tendre tirent les cours à la baisse. En l'occurrence, le Conseil International des Céréales a relevé les estimations de production et de stocks mondiaux : une récolte record en Russie et des récoltes abondantes en Australie et au Canada à venir.

Récemment, la tendance haussière des céréales s’explique en partie par l’inquiétude grandissante au regard de la guerre russo-ukrainienne, et plus particulièrement des couloirs d’exportations menacés par le président russe.

Néanmoins, le démarrage potentiel des exportations russes, la substitution du maïs par le blé et l’orge pour l’alimentation animale (compensation relative du manque actuel), les récoltes importantes de blé tendre et surtout le risque majeur de récession économique mondiale sont autant d’arguments justifiant la fragilité de la tendance actuelle en céréales…


Concernant les oléagineux, la palme et le soja poursuivent des trajectoires contraires. Le cours de l’huile de palme continue de plonger vers des niveaux « plus habituels » entrainant le colza et le tournesol dans son sillage. A l’inverse, le cours du soja s’est relevé ces dernières semaines pour finalement chuter vendredi dernier. Ces variations à court-terme proviennent des rapports haussiers puis baissiers de l’USDA sur les stocks américains. Par ailleurs, la crainte d’un 3e épisode de La Niña lors des semis en Amérique du Sud maintient une certaine tension sur les cours à plus long-terme.


Les signaux économiques ajoutent de l’inquiétude aux marchés des matières premières. La tendance baissière de l’euro est aujourd’hui un protecteur de compétitivité à l’export mais représente un handicap croissant dans les achats (énergie, engrais, tourteaux). Cette tendance semble durable dans la mesure où la politique américaine reste très ciblée sur la maitrise de l’inflation par le relèvement des taux. Le pétrole aux environs de 80 $/baril est à la croisée des chemins, un rebond reste possible mais un passage en récession serait acté par un glissement progressif en direction des 60 $/baril, sans pour autant garantir la détente des autres énergies, en particulier de gaz, pivot de la production d’engrais azoté.

*Pour plus d’information, deux formations sur les marchés agricoles seront organisées pour l’hiver 2022-2023 (se préinscrire ici).